Un breuvage d’immortalité
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Le cinabre en alchimie est surtout mentionné par les chinois dans l’alchimie taoïste. De couleur vermillon, lourd et fragile, longtemps on l’a désigné comme étant du sang de dragon, avant qu’on apprenne qu’il s’agit d’un sulfure de mercure, qui chauffé se décompose en dégageant de la vapeur et du souffre et à haute température explose en de multiples gouttes de mercure.
Il se trouve dans des zones calcaires et argiles, mais aussi volcaniques. On lui attribue d’ailleurs une forte puissance en énergie Yang étant situé sous la terre. L’énergie Yang étant dite capable de régénérer toute chose, il n’y a qu’un pas pour attribuer au cinabre des vertues rajeunissantes. On disait donc durant l’antiquité qu’il avait un grand potentiel pour concocter un breuvage d’immortalité. On a d’ailleurs trouvé des dépouilles de défunts immergées dans une solution de cinabre pour les conserver, les résultats étant des plus remarquables au bout de plusieurs siècles.
Comme tout matériau alchimique offrant de telles possibilités, il est rare et cher. En trouver a donc poussé à mettre en place de nombreuses recherches et expéditions, dignes de celles de la pierre philosophale. Si en Europe les alchimistes cherchaient à transformer le plomb en or, en orient ils cherchaient à transformer l’or en cinabre.